lundi 26 septembre 2011

Et les invités s'invitent jusqu'ici !!!

Et oui, nous voilà, Nicolas et Clémentine, rentrés chez nous à Marseille avec la mission de vous faire partager ce délicieux week-end autour de Porto, à bord de Callisto, en compagnie de Katia et Benoît...



Vendredi 16 Septembre 2011,
Ryanair nous emmène par un vol peu cher et animés par de nombreuses publicités de Marseille à Porto... Deux heures de vol plus tard et une heure de décalage horaire plus tôt, nous voici donc au Portugal !!! A la recherche d'une agence de location de voiture fantôme, nous constatons rapidement que la langue anglaise (que nous pratiquons en amateur), nous sera peu utile ici, le français étant plus communément parlé... Notre petite auto en main, réservée pour pouvoir rejoindre les navigateurs où qu'ils soient sur la côte, nous partons donc à la rencontre de Callisto, qui se trouve finalement à 5 ou 6 petits kilomètres de nous.



Aux alentours de 21 heures, la marina semble calme et endormie... Nous repérons rapidement la coque bleue et le panneau solaire de Callisto, attrapons Ben au vol (le pauvre était resté sous la cabine téléphonique depuis la dernière photo), quelques pas plus loin Katia passe la tête hors du bateau et les retrouvailles entre soeurs se font comme d'habitude avec beaucoup de bonheur dans une large embrassade bien méritée (mon point de vue de grande soeur est que toutes retrouvailles avec ma p'tite soeur sont toujours bien méritées).



Katia et Ben ont déroulé le tapis rouge pour nous accueillir comme des rois : un apéro grande classe, bière locale, vin français, copeaux de jambons (vous savez, celui de la photo?), saucisson et bruscetta maison sur tranches de pain « homemade » by Benoît! S'en suivra un délicieux dîner de courgettes farcies et son riz à point...
Il fait bon vivre ici, il n'y a aucun doute !!



Quelques heures de tchatche plus tard, nous nous installons sur la confortable moquette de Callisto (renforcée par les coussins de la couchette de nav') pour un première nuit à bord...



Samedi 17 Septembre

Après une grasse matinée et un p'tit déj' digne de ce nom, et après un court passage par la plage où le vent souffle fort, nous attrapons un bus (1 heure qui suffit à donner un bon mal de terre et des transport à tous) et nous voilà tous les quatre partis à la découverte de Porto...
Arrivés en plein centre de la ville, notre balade s'est principalement orientée vers les quartiers populaires de la vieille ville, faite de petites ruelles descendant vers la rivière, entremêlées les unes aux autres. Entre pentes raides et escaliers escarpés, les maisons de ville de 2 ou 3 étages, sont pour beaucoup habillées de mosaïques aux couleurs claires... Du linge est étendu aux fenêtres, des habitants sont dans la rue, assis sur leur palier ou sur les marches d'escalier. Les maisons restaurées côtoient celles à l'abandon.





 Ici, la flore a entièrement recouvert des maisons abandonnées et se rapproche encore de maisons qui semblent pourtant habitées...



Nous remontons finalement au sommet de la ville pour tester un bouiboui, dont la vitrine ornée de multiples friands et beignets salés nous avait tapé dans l'oeil. Bien repus de cette nourriture peu diététique, mais bonne, nous reprenons notre tour dans la vieille ville.






Au hasard des rues, nous tombons sur un personnage suspendu, à énorme tête de plâtre et reconnaissons les affiches vues plus tôt du festival de marionnettes qui se déroule à Porto... Nous rentrons dans un lieu extraordinaire, où des gens fabriquent ces grands personnages qui seront portés sur les épaules par n'importe qui le souhaitant, à l'occasion d'un bal de clôture du festival. Chacun est invité à entrer, à regarder, à essayer les costumes, et s'il le souhaite à participer aux créations... Un bon moment de plaisir et de rire!




Et voici Monique!!! Telle qu'elle a été nommée par la petite équipe de fabrication...



Nous reprenons ensuite notre chemin à la recherche d'un autre lieu (que nous ne trouverons finalement pas) où sont fabriqués des instruments de musique, et nous laissons entraîner par ce qui attire nos regard ou nos oreilles...
Nous croisons en route quelques bâtiments imposants, une sorte de musée du vin d'où les gens sortent élégants et un verre à vin à la main... Nous tentons d'y pointer le bout de nos nez et de nos papilles, mais l'entrée s'avère payante et les tongues de Nico pas assez chic pour qu'on nous laisse entrer... Tant pis, c'est sur le bord de la rivière que nous irons prendre l'apéro, en allant voir le jour tomber.





Tchatche tchatche tchatche et quelques chourros bien huilés, nous amènerons jusqu'à la fin de la soirée. Et en retournant vers notre bus, nous réalisons que nous sommes passés complètement à côté des quartiers plus récents et animés de la ville, où ce soir là des photographes essaient en duo de prendre l'image/les images qui leur feront gagner le concours organisé... Ne vous étonnez pas si vous retrouvez Katia sur internet, une concourante ayant trouvé qu'elle était un très bon sujet pour la catégorie « expressions »...



Dimanche 18 Septembre

Après une bonne grosse nuit de sommeil, et un bon p'tit déj', nous rassemblons les ressources en légumes et fruits frais de Callisto, quelques fruits secs, passons au super marché acheter quelques boules de pain et enfourchons notre bolide pour une escapade dans l'arrière pays...




Sur les conseils des parents de Benoît, après quelques détours et l'achat d'une carte routière, nous rejoignons les bord de la rivière (celle qui traverse porto), dans les terres, plus à l'Est. Les paysages sont magnifiques, de belles collines verdoyantes surplombant la rivière. Nous la longeons un peu, puis descendons vers l'eau, arrêtant la voiture quand la pente devient si raide que nous craignons qu'elle ne puisse pas la remonter...
A la recherche d'un endroit pour pique-niquer, nous nous arrêtons finalement sur un petit ponton flottant et remuant allègrement à chaque passage de bateau motorisé.
L'endroit est superbe et calme, nous apercevons de la vie sur un ponton situé sur l'autre rive, les bateaux de touristes venus de Porto, des bateaux de croisière, du ski nautique, mais pas assez pour briser le charme du lieu...






Après un bon pique-nique et une session lecture au soleil, Nicolas nous annonce qu'il va se baigner. D'abord peu suivi, les uns après les autres nous le rejoignons dans son enthousiasme et nous mettons à l'eau pour une baignade imprévue. Un vrai moment de bonheur!
Séchage, tchatche et lecture au soleil... Quand ce dernier passe derrière les collines, nous nous décidons à prendre le chemin du retour.







De retour à la Marina, les hommes s'occupent du dîner (pain maison et gratin dauphinois aux pommes de terres de Morlaix, oignons, et jambon espagnol), pendant que les deux soeurs en profitent pour donner quelques nouvelles à leurs parents.



Une excellente soirée autour d'un bon repas et d'un bon vin, à discuter sans fin jusqu'à ce que l'épuisement nous gagne... On se croirait à la maison, en train de partager un dîner entre amis. Et ça fait du bien ces moments là !
Et puis finalement, il n'y a pas grand chose qui change à nos habitudes... Nous nous retrouvons tous les 4 avec beaucoup de plaisir, chez les uns ou chez les autres. Et même si le « chez soi » de Katia et Ben est mobile, il provoque simplement l'envie de profiter un peu plus longuement du déplacement ;-)



Belle mer et bon vent à vous... Et vivement la prochaine escale partagée!



Clémentine et Nicolas.

vendredi 16 septembre 2011

De la Ria de Muros à Leixoes

Hasta luego Espana, Bom Dia Portugal !

Apres plusieurs jours au mouillage devant Muros, un anglais en annexe vient taper à la coque de Callisto. 
« Vous avez entendu qu’il y a un coup de vent qui arrive ? » La météo annonce effectivement un coup de vent, mais rien d’alarmant et notre mouillage semble assez abrité a notre gout… « Ah bon, j’ai vu des prévisions un peu plus fortes… enfin faites comme vous voulez mais je voulais juste vous dire que le port est gratuit, donc si vous voulez vous abriter ne vous gênez pas il y a plein de places libres ! ». Sympa cet anglais ! Et il a fait comme ca le tour de tous les bateaux au mouillage dans la baie…

Petit à petit nous voyons nos quelques voisins relever leurs ancres et rentrer dans le port.


 Le soleil a laissé place à de la grisaille et nous commençons à tourner en rond dans Callisto, alors lorsque le vent commence doucement à monter nous décidons de suivre le troupeau.  Incroyable mais vrai, derrière les bateaux de pêche se cache une marina flambant neuve, et quasiment vide… Une partie des pontons n’est en fait pas reliée à la terre, et nous apprenons vite que les bornes d’électricité toute neuves ne sont pas alimentées, ni les robinets d’eau. En fait le port a été construit dans l’espoir de vendre les places pour 30 ans à des usagers à l’année (comme cela a beaucoup été fait dans les ports français de méditerranée). Mais les clients ne sont jamais arrivés et le développement a du être arrêté. Il n’y a donc pas de bureau, pas de contrôle, et les plaisanciers sont libres de profiter de l’abri, et de l’accès facilité à la ville (certainement dans l’espoir qu’ils viennent y dépenser quelques euros, mais l’endroit est plein de charme et les locaux très accueillants, nous nous prêtons donc au jeu avec plaisir).

Autour de nous les bateaux arborent tous les mêmes équipements que Callisto : régulateurs d’allure, panneaux solaires et éoliennes. Les hommes portent  la barbe et tout le monde a la peau bronzée. On aperçoit un chien à bord d’une annexe, le linge sèche sur les filières : nous sommes loin des bateaux de régate du Solent et des « Yachties » de Cowes,  pas de doute nous ne sommes pas les seuls partis en voyage !

Nous nous sentons chanceux de savoir parler anglais et pouvons échanger quelques mots avec des Suédois (beaucoup de Suédois !), des anglais et plusieurs bateau français. De tout âge, en solo, en couple ou entre amis, certains partent pour la Méditerranée, d’autres cherchent en Espagne le port ou ils passeront leur retraite à bord, et beaucoup filent vers le sud, comme nous. A chacun son bateau, à chacun son style et son rythme, nous recroiserons certainement la plupart d’entre eux à Cascais, aux canaries, au Cap Vert ou de l’autre cote de l’Atlantique. Nous échangeons quelques infos sur la météo, les escales à ne pas manquer ou à éviter. Pas encore l’heure des apéros partagés mais c’est sur on n’y manquera pas si on se recroise au prochain mouillage !

C’est également à Muros que nous devons faire face à la première épreuve de notre aventure : la perte de l’un des deux cubis de rouge offert par le papa de Katia… La pluie des derniers jours a inondé l’endroit ou il était stocké, le carton s’est désintégré, la bâche à vin s’est percée…  Pour compenser cette lourde perte nous décidons d’adopter un gros jambon espagnol qui trône désormais fièrement à bord !


Nous quittons Muros le lundi 12 Septembre, sous les au revoir chaleureux de tous les bateaux avoisinants, nous souhaitant bon vent et a bientôt… que demander de plus !

La brume est à nouveau tombée sur la Ria lorsque nous nous en extirpons au moteur en tout début de soirée. Le vent est faible, et le restera jusqu’au petit matin… Nous le savions mais voulions partir avant la bascule de vent pour arriver à Leixios, quelques 110 miles plus au sud, avant que le vent de Nord ne soit trop fortement établis.




Au petit matin, la bascule de vent arrive enfin, ca tourne nord et nous commençons à sourire en sentant le bateau qui accélère. Du vent portant qui monte progressivement jusqu’ à 20 puis 25 noeuds, une houle de derrière qui  grossit jusqu’à 4 mètres lorsque nous sommes le plus au large, le soleil chauffe… comme un petit aperçu des alizés à venir, enfin !!!
La cote portugaise est truffée de casiers de pêche. Repérables par de petites bouées qui flottent, souvent surmontées d’un drapeau, il faut les éviter pour ne pas se prendre dans les lignes ou pire dans les filets qu’ils peuvent signaler. C’est un véritable champ de mine, impossible d’utiliser le régulateur d’allure dans ces conditions, il nous faut barrer et éviter environ un casier toutes les 5 minutes. De nuit ce serait mission impossible, un point à prendre en compte dans la préparation des navigations suivantes… 









L’arrivée à Leixoes fut impressionnante, les pétroliers et les bateaux de pêche se succèdent dans l’entrée du port, il a fallu attendre le moment opportun pour se faufiler le long de la digue.  Même abrités à l’intérieur on reçoit suffisamment d’embruns pour deviner la puissance des vagues qui se fracassent de l’autre cote de la digue. Un peu plus tard, nous irons confirmer a pied : des colonnes d’eau de 10 mètres jaillissent de la digue, content d’être amarrés au port…

La marina est coincée entre un port de commerce et une raffinerie de pétrole... Pas l’escale idéale me direz-vous, mais cet emplacement permet de visiter la ville de Porto toute proche, et de s’avitailler en tout un tas de choses dont nous manquions à Murros : de l’eau au ponton pour remplir les réservoirs, une boutique qui vend du gaz en ville, une station essence atteignable à pied pour remplir nos bidons, et quasiment une connexion internet (il faut aller s’installer devant le bureau du port avec son ordinateur pour se connecter sur skype ou lire ses mails). Nous sortons de nos esprits la saleté de l’eau du port et les tours de la raffinerie au loin, et profitons de ce que la ville a à offrir.





 Une grande plage borde toute la ville. Au Nord une lignée d’immeubles luxueux avec baies vitrées donnant sur la mer, petits cafés branchés et magasins de chaussures ou de déco.






Au sud la vielle ville et ses ruelles, ses boutiques de quartier. Les maisons en ruine y côtoient des maisons fraichement restaurées, on sent qu’un peu d’argent doit y rentrer par le Nord petit à petit.

Nous choisissons une de ces ruelles pour nous offrir notre premier véritable resto du voyage. Nous sommes installés sur une terrasse surélevée et couverte, qui semble typique ici. Le barbecue de l’autre cote de la rue a beaux être prêt à accueillir les traditionnelles sardines (ca fait plaisir d’assister en vrai à ce rituel portugais, exactement comme nous l’avait décrit notre ami Chico!), nous décidons malgré tout de craquer pour un bon steak de bœuf ! Ce que nous pensions être un petit resto de quartier s’avère être un excellent restaurant: en plus d’être accueillis et servis comme des rois par un serveur trilingue, c’est un véritable régale ! Une des meilleures viandes que nous n’ayons jamais mangée l'un comme l'autre !





Nous attendons désormais nos invités, pour partir à le découverte de Porto ce week-end !




vendredi 9 septembre 2011

De La Coruna a la Ria de Muros

La Coruna, plus grande ville de Galice !
L’entrée de la baie est marquée par le plus vieux phare du monde encore en fonctionnement, qui sera aussi notre première excursion touristique (20 petites minutes de marche depuis la marina, pas de quoi en faire un plat !). Toute la ville est un étrange mélange de nature et de béton. De grands immeubles surplombent une succession de grandes plages de sable fin et de petites baies. Il semble y avoir des spots de surf sympa et nous avons repéré au moins un sauveteur habille d’orange flash pour le moindre petit bout de plage (Vince tu devrais peut être venir faire un tour dans le coin ;-)) Les rues sont pleines de bruit et de vie, l’occasion d’une soirée tapas et cervesa perfavor !






La Coruna nous aura tenus en otage un peu plus longtemps que nous ne l’espérions, mais après tout c’est presque une tradition d’y rester coincés ! Typiquement, les coups de Sud Ouest se succèdent, et il faut se faufiler entre deux dépressions. Une fois n’est pas coutume nous nous lançons avec pétole annoncée, et passons 90 miles au moteur… Bouh pas très drôle mais au moins, le cap Finisterre est derrière nous !
A partir de maintenant, les dépressions devraient passer au Nord de nous, et le vent de Nord qui longe la cote Ouest Espagnole et Portugaise devrait bientôt commencer a nous pousser ! Ca sent les canaries à plein nez !!!
Comme l’annonçait le « pilot book », en passant la pointe Finisterre et en pénétrant dans l’une des ria espagnole, la Galice se montre immédiatement plus chaude, plus protectrice. Nous choisissons la Ria de Muros car elle offre des mouillages abrites de tous les vents, puisqu’on nous laisse le choix on gardera nos sous pour des bonnes bouffes plutôt que pour des frais de port !
Une Ria est un peu comme un fiord Novegien, mais a l’Espagnol ! Ca ne veut pas dire grand-chose mais ca nous parle ! Une avancée d’eau au milieu de reliefs verts, l’océan se transforme presque en lac (tres salé !) et on découvre petit à petit les mouillages devant les plages, les ports de pêche derrière les digues, les petites iles…
Des pêcheurs ici il y en a ! Des embarcations de toutes tailles, qui déposent des filets, travaillent dans les viviers, ou pêchent à la ligne sans cannes devant les ports en se laissant dériver dans de petites barques.





Une semaine passée ici, de mouillage en mouillage, nous a permis de ré-apprivoiser le quotidien à bord de Callisto, et de prendre pleinement conscience que nous sommes bel et bien en vacances !!  L’esprit libéré de tout stress et de toutes contraintes, des envies toutes simples refont surface, et par bonheur nous avons tout le temps devant nous pour les mettre en application : lire, ne manger que des bonnes choses que l’on aura pris plaisir à cuisiner, se balader dans des lieux inconnus…
Les baignades ne sont pas encore vraiment à la hauteur de nos attentes, mais nous trouvons d’autres occupations : Benoit joue de la guitare et Katia alterne exercices et étirements sur le pont. Nous nous occupons de Callisto comme toujours, mais en ce moment rien de majeur sur la « job list », tant mieux !







Callisto est au mouillage devant le petit port de pêche de Muros depuis deux jours, et nous en profitons pour nous connecter a internet, faire le plein de produits frais, et tout simplement déambuler dans les ruelles pleines de charme. L’endroit nous plait alors on y reste, c’est simple et c’est ca qu’on aime !





Prochaine étape : Des retrouvailles avec Clem et Nico tres attendues!!!!