lundi 13 février 2012

Sous le soleil de la Barbade

Et voila quelques images et un petit récit de notre traversée...
(Cliquer sur le bouton play en bas à gauche de l'image pour lancer la vidéo...)





Le 22 Janvier à midi Callisto lève l’ancre dans la baie de Mindelo. L’harmatan souffle sur le Cap Vert, charge de sable qui se dépose en couche orangée sur tout ce qui nous entoure. En s’engageant dans l’etroit bras de mer à l’Ouest de Sao Vincente, on ne distingue même pas l’ile de San Antao juste en face. La visibilité est réduite à deux ou trois miles et le vent accélère dans la passe, une météo typique du coin ! Nous décidons de commencer la traversée sous génois seul, le temps de nous extraire de ces effets locaux et de voir ce que le large nous réserve de vent et de houle. Apres 24 heures de mer, la météo annoncée se confirme : il n’y a pas de houle et le vent est plutôt faible, de quoi commencer en douceur !

Et puis le ciel et la mer nous offrent de quoi continuer en douceur… La première semaine sera très calme, trop calme même par moment ! Le vent oscille entre 8 et 15 nœuds, nous espérions un peu plus mais Callisto est suffisamment légère pour en tirer 5 nœuds de vitesse moyenne, la ou la plupart des voiliers que nous avons croises jusqu’ici seraient quasiment arrêtés… Les jours se suivent tranquillement, et se ressemblent beaucoup !





Le quatrième jour, comme tout était un trop tranquille il a fallu que je mette un peu d’animation ! A quatre heures du matin je laisse ma tasse de the quasi bouillant sans surveillance une seconde de trop, une petite vague là dessus et je me retrouve avec une bonne brulure à l’intérieur du genou... pas très rassurant alors que nous sommes encore à 10 jours de la terre ! Ma jambe absorbe un tube de Biafine grand format entier et, rassures par les conseils de Jacques (le papa de Benoit) joint par téléphone satellite, nous « laissons la nature faire son travail ».
Plus d’exposition au soleil pour moi (en tout cas pas pour ma jambe gauche…), je passerai le reste de la Transat à l’intérieur à surveiller l’évolution de ma jambe qui change de couleur tous les jours… Tant pis, comme disent les Anglais « C’est la vie » !

Au bout d’une semaine le vent se lève, 20 nœuds établis sous un grand soleil, parfait ! Callisto s’est très sérieusement allégée depuis que nous avons commence à taper dans nos réserves d’eau et de boites de conserves, et ça se sent ! Nous commençons à filer à 7 ou 8 nœuds et à surfer à plus de 10 sur la petite houle de vent qui s’installe, le bateau glisse sur l’eau sans forcer, nous dormons moins facilement a cause des mouvements du bateau mais sommes heureux de voir les Miles défiler un peu plus rapidement !

Suite à notre étape au Cap Vert, seuls un kilo de tomates, une dizaine de pommes et quelques bananes remplissaient nos filets. Alors cette Transat c’est plutôt 5 fruits et légumes par semaines que 5 fruits et légumes par jour ! Pour nous qui sommes habitues à manger quasiment uniquement des fruits et des légumes, ca devient un peu rude…  Et je me surprends à rêver d’être en train de faire le petit marché avec ma mère à Aix, et d’en ramener des paniers entiers de produits frais...

Cote pêche nous avons compté pas moins de 24 poissons à bord ! Bon aller, si on enlève les 3 rapalas (leures en plastique en forme de poulpes) et la vingtaine de poissons volants suicidaires venus s’étaler sur le pont avec leurs yeux globuleux il nous reste… une belle dorade Corifene de trois kilo ! Je confirme pour ceux qui n’ont jamais eu l’occasion de gouter, c’est très très bon une dorade corifene ! Malheureusement ca a aussi de bonnes dents et nos trois rapalas se sont fait bouffer par les dorades suivantes qui se sont  « envolées » avec, malgré nos fin de ligne équipées de câble… Tant pis !




Bien sur le temps se fait parfois long et le rythme de sommeil découpé en tranches de 3 heures est fatiguant. Au bout d’un moment nous commençons à manquer d’énergie, nous sentons un peu mollassons… On ne va quand même pas se plaindre d’avoir eu des conditions aussi idéales, mais il faut avouer que ce n’est pas facile de trouver la motivation et l’énergie pour rester actif quand le bateau se débrouille sans nous ! Les derniers jours, nous sommes plus dans l’attente que dans l’action… Mais la bonne nouvelle est que nous pouvons lire sans être malade, et du coup on en profite ! Merci à tous ceux qui nous ont offert de la lecture, la dizaine de bouquins avales aura change la tournure de notre traversée !!

Toujours pas réussi a finir le casse tête...
Les bouquins de la traversée...
Nous apercevons les premières lumières de la Barbade à la tombée de la nuit le 6 Février. Il nous faut contourner la pointe Sud pour atteindre la baie de Carlisle, protégée des alizes. Nous posons l’ancre à 3 heures du matin et profitons enfin d’une nuit de sommeil « à durée indéterminée ».
 Au réveil nous découvrons une eau turquoise et des tortues qui nagent autour des voiliers, goutons une eau à 25 dégrée qui rafraichi à peine des 30 degrés extérieurs… et découvrons que Canel , le voilier de Carole et Didier rencontrés à Sal, est mouillé juste à coté de nous !
Ca y est, nous sommes arrivés de l’autre cote… conscients d’avoir eu un gros coup de bol en ayant des conditions aussi idéales, partagés entre « Enfin ! » et « déjà fini ? »...

Avant de se détendre, passage obligé au port pour faire notre entrée auprès des douanes, des services de santé et de l’immigration. Il y a de quoi amarrer jusqu’à 3 bateaux de croisière d’une centaine de mètres, mais aucun équipement pour recevoir des voiliers. Benoit débarque tant bien que mal et je reste à bord pour surveiller comme je peux Callisto amarrée le long d’un immense quai. Malgré toutes nos aussières déployées, Callisto se fait plaquer contre le quai dans le ressac pendant une heure et demie… on s’en serait bien passé mais les autorités exigent que l’on amène le bateau sur place pour remplir les formalités, à se demander comment font les gens qui arrivent ici en solitaire…

Depuis c’est baignades quotidiennes et crème solaire obligatoire, session guitare pour Benoit et farniente pour moi. Les habitants de l’ile respirent la joie de vivre. Ici tout le monde semble rire de tout, et parait prêt à se trémousser sur du reggae à la moindre occasion, un verre de rhum à la main bien sur... Nous passons la plupart de nos soirées à refaire le monde sur Canel ou nous sommes accueillis comme des rois. 
Bref, c’est les vacances et on en profite sans compromis !





mardi 7 février 2012

Arrives a La Barbade !

Callisto & Crew arrives sous le soleil la nuit derniere, apres une traversee de 16 jours dans des conditions ideales ! A nous les fruits frais et la chaleur !!!!!!!!! A bientot pour plus de nouvelles quand nous aurons un bon acces internet !