mercredi 23 novembre 2011

Ca s’éternise aux Canaries !

Bonjour a tous !

Tout d’abord, pour répondre à Clémentine, la dernière photo du message précédent c’est une petite ville entourée de volcans apparemment épargnée des touristes !
Et puis un grand merci a Bonne Maman pour son message qui nous a fait chaud au cœur !!!

Callisto aura finalement passé deux semaines au port a Gran Tarajal, une éternité pour nous qui nous étions habitués à changer d’endroit tous les quatre jours !! Après le concours de pêche, nous sommes tombés en plein dans la période des célébrations de la San Diego. La musique traditionnelle rappelle presque des rythmes cubains, guitares et mandolines accompagnent les voix, les anciens en tenue traditionnelle transforment le concert en bal populaire, distribution de sardines grillées et petit verre de rouge, de quoi nous scotcher un grand sourire sur le visage ! 

Le 14 Novembre, nous larguons les amarres, bon vent a tous les gens supers  qui nous aurons donné envie de prolonger notre escale !!



Gran Tarajal, sur l’Ile Fuerteventura


Et voila les deux merlins de 200kg du concours de pèche

Sika, le chat le plus sans gêne du ponton, on l’a même retrouvé dans notre lit un matin

Scène du quotidien à Gran Tarajal (enfin quotidien… Ben qui se douche, c’est quand même pas arrivé tous les jours ;-)


Pour rejoindre l’ile de La Palma, tout à l’Ouest des canaries, il y a 210 miles à parcourir en contournant Tenerife par le Nord. L’objectif est d’y faire une dernière halte avant de nous élancer vers le Cap Vert. C’est la seule ile de l’Archipel qui a de l’eau de source, on en profitera pour remplir nos réservoirs et nos bidons, et oublier un peu les pattes et le café au gout de sel et de chlore…
Benoit tente vaillamment de se passer des médocs anti mal de mer, expérience intéressante qui se terminera la tête dans un sceau… Je ne suis pas au top non plus malgré les médocs, on joue a «a 3 celui qui se sent le moins mal va chercher deux pommes en bas », et la motivation des troupes reste assez limitée pendant ces deux jours de nav… Ca arrive !
Debut de navigation, ca fait du bien de reprendre la mer ! Nous avons barre pendant toute l’après midi pour le plaisir et pour nous remettre dans le bain…
Désormais c’est Kirikou qui montrera au régulateur d’où vient le vent, merci Clem ;-)
Le Teide pointe finalement le bout de son nez à travers les nuages

 En arrivant à La Palma, nos yeux confirment notre ce que notre odorat avait senti, tout est VERT ! Laetitia avait bien vu le coup venir en nous glissant des photos de nature verdoyante, avec tout ce bleu autour de nous tout le temps, ca manque !! Et surtout quel changement après toutes ces terres arides ! Un des versants de l’ile est sans arrêt dans un nuage, donc très humide et vert : ici on trouve de gigantesques plantations de bananes et autres fruits et légumes qui ne poussent pas sur les autres îles de l'archipel.



Pera et Gildas, rencontrés à Gran Tarajal, sont amarrés à quelques bateaux de nous : nous partons tous ensemble pour une grande ballade a pied dans l’ile… nous commençons dans le nuage : foret de pins et de fougères ou la bruine donne une ambiance tropicale, imperméable obligatoire ! Et puis le chemin nous amène au dessus des nuages sur la crête d’un des volcans, on distingue Tenerife et le Teide qui pointe a près de 3700 mètres, mais aussi Gomera et Hierro les iles plus au sud, c’est tout simplement grandiose !! 






Pera et Gildas repartent vers La Graciosa, et nous nous préparons pour le grand départ vers le Cap Vert. Pour les grandes nav, pas questions de se laisser avoir, tout doit être prêt a portée de main et simple à utiliser... Tout ce qui n’est pas directement utile en navigation doit dégager, et le peu qui reste être bien cale à sa place (une Bonne boite de conserve est une boite de conserve qui ne t’arrivera pas en pleine tête en cas de grosse vague!). Pendant que je réorganise les rangements à l’intérieur, Benoit fait le tour du bateau pour s’assurer que tout est en bon état...  et malheureusement découvre un souci au niveau de l’attache de nos haubans tribord.

Avec nos 50 pommes, 25 oranges et 12 courgettes sur les bras, nous sommes contraints de rester au port pour réparer. On ne va pas se voiler la face, c’est un coup dur… Et ca nous arrive comme un rappel : à chaque instant de notre voyage nous restons dépendants de la bonne tenue de Callisto ; au delà de nos envies, c’est le bateau qui conditionne notre programme !

En partant de Cowes nous avons fait des choix techniques qui nous ont permis de partir à la date prévue, tout en rentrant dans notre budget. Et nous avions des contraintes assez précises : Durant l’hiver européen, les dépressions s’enchainent et rendent la navigation entre l’Angleterre et le Canaries plus difficile, nous devions donc traverser le Golf de Gascogne et descendre jusqu’à Madère avant que l’hiver ne s’installe. Mission accomplie et nous sommes arrives aux Canaries dans les temps, et sans encombres !

L’immobilisation pendant plusieurs semaines pour les réparations sur notre attache de haubans crée l’occasion (un peu forcée) de prendre du recul et de se poser à nouveau les mêmes questions. Cette fois nous gardons en tête que la suite du programme inclus de grandes navigations plus exigeantes, et des escales moins équipées (Cap Vert) ou très chères (Antilles) ou il nous sera peut être plus difficile de travailler sur le bateau. Après un passage en revue complet du bateau, nous avons décidé de plusieurs améliorations nécessaires.

On encaisse le coup, et très vite on se remet à réfléchir ensemble aux aspects techniques, les croquis de mademoiselle sont annotés par monsieur. Callisto retrouve ses airs de chantier, impression de déjà vue… Sauf que cette fois nous vivons également à bord ! Une bâche protège le lit en journée, outils et assiettes se succèdent sur la table… Pas vraiment ce a quoi nous rêvions il y a quelques jours encore mais c’est comme ca !

Ca prendra le temps que ca prendra et on adaptera le programme en fonction de la date à laquelle nous serons à nouveau prêts à partir, et du budget restant !

« Rien ne sert de courir il faut partir bien équipé… »



5 commentaires:

  1. Calisto assure donc bien sa place de 3ème équipier, avec ses exigences et sa santé incontournables! En tous cas, pour nous c'est chouette de voir que vous ne lâchez rien sur la sécurité...
    Et puis ne disais-tu pas que vous réappreniez à prendre le temps? L'aventure continue...

    Courage et GROSSES bises des Goudes!

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  2. PS : les photos sont justes hallucinantes !!! Des poissons aux paysages, en passant par Kirikou, waaaaoooowwww....

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  3. vous continuez simplement de me faire rever ... dans le grand nord, on est deja dans les temperatures negatives, et le brouillard a couper au couteau ....!!! =)
    Bon courage pour les reparations !!
    bisouss

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  4. Quel que soit notre mode de vie, nous avons toujours à nous adapter. Alors dans la série proverbe "patience et longueur de temps font mieux que force ni que rage", et je vous envoie quelques caisses d'encouragements!

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  5. Merci, Katia et Ben, de nous permettre de nous évader et de nous distraire grâce à ce récit passionnant et ces magnifiques photos.
    Et BRAVO pour votre ténacité !
    Bises de Mireille

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